mercredi 31 juillet 2013

Une borne d'arcade avec un Raspberry Pi - Partie 5 : conseils divers.

Voilà déjà la dernière partie du tutoriel, celle dédiée aux conseils divers, à savoir des trucs que j'aurai oublié dans les parties précédentes (oui, je sais que je peux éditer mes anciens messages !), ou des choses qui n'ont pas vraiment de place dans ce qui précède. Cette partie sera peut-être amenée à évoluer si des gens posent des questions en commentaires (et que je sais leur répondre, dans le cas contraire je ferai bien évidemment semblant de ne pas avoir lu leurs questions...).

Plan :

Les ROMs


Quelques conseils sur les ROMs pour Mame :
- Il ne faut jamais renommer le fichier .zip d'une ROM Mame, sinon elle ne sera pas reconnue par l'émulateur (il vaut mieux le savoir avant d'en télécharger un paquet en les renommant à chaque fois, parce qu'ensuite vous êtes bons pour tout renommer).
- Certaines ROMs (celles des jeux Neo-Geo par exemple) ont besoin d'un bios en plus de la ROM pour fonctionner. En général, le bios peut se trouver sous la forme d'un fichier .zip (qui sera disponible aux mêmes endroits que là où vous aurez trouvé vos ROMs) et qui portera un nom du type neogeo.zip.
- Même en faisant attention à la compatibilité des ROMs avec la version de Mame (je rappelle que mame4all est basé sur la version 0.37b5 de Mame), vous pouvez avoir quelques surprises. Notamment il y a des jeux que je n'ai jamais réussi à faire fonctionner (Toki et Caveman Ninja par exemple), et d'autres pour lesquels la ROM censée être compatible ne fonctionnait pas, alors qu'une autre prise au hasard marchait très bien (DoDonPachi par exemple).
- Pour certains jeux vous pourrez avoir la surprise d'avoir l'écran inversé (ce qui n'est pas très pratique pour jouer). Pour régler ce problème, il faut appuyer sur la touche F2 de façon prolongée pour lancer le mode de configuration, et ensuite sélectionner "normal screen" à la place de "invert screen". Vous pouvez en profiter pour régler les options comme vous le souhaitez (nombre de continues, compteur de points à atteindre pour gagner une vie supplémentaire, niveau de difficulté, etc.), tout en sachant qu'appuyer sur la touche qui correspond au bouton 2 remettra toutes les options par défaut, et que pour quitter le mode de configuration il vous faudra à nouveau appuyer sur F2 de façon prolongée

Quelques conseils sur les ROMs pour PiSnes :
- Il existe de nombreuses versions des différentes ROMs, en général une lettre ou un symbole placé à la fin du nom vous permet de les différencier (vous pouvez trouver la liste des abréviations utilisées sur Wikipédia).

Les manettes pour le Raspberry Pi


Je n'en n'ai pas testé, mais a priori vous pouvez jouer avec des manettes qui se branchent en USB sur le Raspberry Pi. L'intérêt est que cela coûte bien moins cher que de faire (ou d'acheter) un stick d'arcade, et qu'en plus ça vous permettra de jouer facilement à 2 joueurs (ce qui n'est pas vraiment possible avec ce pour quoi j'ai opté, et c'est quand même un peu triste pour les jeux de combat !).

Sur ce tutoriel, ils utilisent des manettes imitant les manettes Snes et qui se branchent en USB.

Si vous souhaitez utiliser des manettes de Xbox360 il est probable que vous ayez à installer un driver spécifique. Pour le trouver, vous pouvez faire une recherche dans un terminal en tapant apt-cache search xbox puis une fois que vous avez son nom complet, vous pouvez l'installer à l'aide de la commande sudo apt-get install nom_du_driver.

Conclusion


Voilà, cette partie est courte pour l'instant, mais elle étoffera peut-être à l'avenir. 
Maintenant qu'il est plus ou moins terminé, j'espère que ce tutoriel pourra vous être utile, et n'hésitez pas à poser une question ou à faire une suggestion si quelque chose n'est pas clair ou si vous pensez que l'une des étape que je décris peut être faite mieux ou plus facilement !

lundi 29 juillet 2013

Une borne d'arcade avec un Raspberry Pi - Partie 4 : construire le stick.

Comme promis, maintenant que le Raspberry Pi est configuré pour faire fonctionner des émulateurs, on continue ce tutoriel avec la construction du stick d'arcade en lui-même et son câblage.
À noter que cette partie peut vous être utile si vous souhaitez juste construire un stick d'arcade "standard" (qui se branche en USB sur un PC ou une console), même s'il existe déjà des tutoriels très détaillés à ce sujet.

Si jamais vous ne savez toujours pas de quoi on parle, jetez donc un oeil à la partie 1.
Si vous vous demandez comment configurer un Raspberry Pi pour faire fonctionner des émulateurs, rendez-vous à la partie 3.

Pour cette partie, vous avez deux alternatives :
  • Soit vous décidez de connecter les boutons et le joystick directement au Raspberry Pi via les ports GPIO.
  • Soit vous décidez de connecter les boutons et le joystick à un circuit imprimé (ou "PCB" pour "Printed Circuit Board") conçu à cet effet (par exemple le Kade), que vous brancherez en USB au Raspberry Pi.
La première a l'avantage d'être moins coûteuse (vous économisez le prix du circuit imprimé et de la rallonge USB dont vous aurez sans doute besoin), par contre elle vous demandera un peu plus de bidouillage sur le Rasberry Pi pour que ça fonctionne.
La seconde est un peu plus coûteuse, mais elle a l'avantage d'être plus simple, et surtout de garantir que votre stick d'arcade pourra facilement être converti en stick "standard" si vous décidez soudainement que vous ne voulez plus vous en servir avec le Raspberry Pi.

Plan :
1) Un mot sur la fabrication du caisson.
2) Le câblage dont vous aurez besoin dans tous les cas.
3) Si vous voulez connecter le stick directement au Rapsberry Pi sur les ports GPIO.
4) Si vous voulez utiliser un circuit imprimé.

Un mot sur la fabrication du caisson


Comme je l'ai déjà mentionné dans la partie 2, j'ai acheté un caisson de stick d'arcade vide pour mettre les boutons, le joystick, et le Raspberry Pi dedans. Cette étape n'est évidemment pas obligatoire et vous pouvez tout à fait fabriquer votre caisson comme vous l'entendez (ça demande juste d'être un peu bricoleur et d'avoir quelques outils, comme je l'ai déjà mentionné, on peut aussi bien en faire un en bois que dans un carton à pizza).
Dans ce cas, pensez-bien à : 
  • prévoir des dimensions suffisantes pour que tout rentre dedans (en particulier il vaut mieux avoir une profondeur d'au moins 6 cm). 
  • prévoir la disposition des boutons et du joystick que vous souhaitez utiliser (vous avez des exemples de dispositions des boutons disponibles sur slagcoin, mais vous pouvez aussi vous inspirer des templates utilisés pour faire des artworks personnalisés pour les stick commerciaux, par exemple ici ou ).
  • être prudents avec tous les outils qui sont dangereux (je précise, au cas où hein...).

Le câblage dont vous aurez besoin dans tous les cas


Peu importe l'option que vous choisissez, certains éléments du câblage resteront inchangés.

En particulier tous les boutons ont 2 connecteurs, donc l'un devra être relié à la masse, le plus pratique est donc d'utiliser une chaîne de masse commune, qui reliera tous les boutons, et aura son extrémité reliée à la masse.

Une série de câbles avec des cosses au bout pour relier les boutons entre eux et à la masse.
Vous remarquerez que cette image a été piquée sur le site canadianjoysticks.com (parce que je n'ai pas eu le courage de tout démonter pour prendre la mienne en photo).

Si vous voulez la faire vous même à partir de câbles et de cosses (prévoyez autant de cosses que vous avez de boutons à connecter), sachez que prévoir 20 cm entre 2 cosses est suffisant et qu'un fil de 40 à 50 cm pour relier le tout à la masse (que ça soit celle des ports GPIO ou celle du circuit imprimé) devrait suffire. Sinon vous pouvez l'acheter (le nom anglais est "common ground daisy chain" si vous en cherchez sur des sites anglophones).

Ensuite il vous faudra des câbles d'environ 40 cm avec une cosse à l'un des bouts pour les brancher aux boutons (ce qu'il y aura à l'autre bout des câble dépendra de la solution que vous avez choisie).

Voici à quoi ressemblent les cosses femelles.

Ainsi qu'un connecteur 5 broches (ou 5 câbles jumpers, au choix) pour se brancher sur le joystick (là encore l'autre bout des câbles dépendra de votre choix).

À noter que pour mettre les cosses au bout des fils, vous n'avez pas forcément besoin d'un fer à souder. Il vous suffit de dénuder le fil, d'introduire la partie dénudée dans la cosse, et d'écraser l'embout de couleur à l'aide d'une pince plate afin de bloquer le file en contact avec la cosse. (Cela demande un peu d'entraînement, mais après avoir massacré deux ou trois cosses, vous prendrez très vite le pli !).

Une fois tout branché sur les boutons et le joystick, ça devrait ressembler en gros à ça (vous avez le droit de faire un câblage plus propre que le mien, mais tant qu'il n'y a pas de faux contact, tout devrait bien fonctionner !) :

C'est là qu'on constate qu'il n'y pas besoin d'avoir un câblage parfait pour avoir quelque chose de fonctionnel.
On ne voit peut-être pas grand chose, mais il y a un fil avec une cosse femelle connecté sur chacun des 2 connecteurs de chaque bouton, et un connecteur 5 broches avec un fil multicolore branché sur le joystick.

Si vous avez un doute quant au sens de branchement du connecteur pour le joystick, voici un petit détrompeur que j'ai trouvé sur le forum shoryuken :

Si l'image ne s'affiche pas, essayez "joystick sanwa wirering" dans google image.

Connecter un joystick et des boutons au Raspberry Pi via les ports GPIO


Les ports GPIO (pour "General Purpose Input/Output") vous permettent de faire communiquer le Raspberry Pi avec un circuit électronique en entrée ou en sortie (si vous souhaitez utiliser des boutons pour commander le Raspberry Pi, il faudra donc vous en servir en entrée).

Pour brancher les fils sur les ports GPIO, vous pouvez soit utiliser des câbles jumpers, soit utiliser un connecteur 2x13 contacts avec un pas de 2,54 mm (dans cas faites bien attention à la numérotation des connecteurs afin de ne pas connecter un bouton sur le mauvais).

Voici une image d'un connecteur 2x13 contacts avec un bloc de câbles adéquat.

La façon de vous en servir est intégralement décrite sur ce tutoriel du site Adafruit (en anglais). Je l'ai testée avant d'utiliser finalement un circuit imprimé et tout fonctionne sans problème.

Comme le tutoriel est très clair et détaillé, je ne vais répéter que les éléments essentiels (en traduisant au passage en français) :
Sur les modèles B version 2 du Raspberry Pi (reconnaissables au fait qu'il y a des trous prévus pour le visser sur un support), les ports GPIO sont numérotés comme suit :

À noter que ceci peut changer avec les futures version du Raspberry Pi, si vous venez ici longtemps après la rédaction de ce tutoriel, pensez à vérifier que ce schéma s'applique toujours bien.

Vous avez donc 15 ports disponibles (ceux-ci sont représentés en vert avec marqué "GPIO" suivi d'un numéro) pour brancher boutons et joystick (sans compter les masses symbolisés par le sigle "GND" pour "ground"). Cela vous autorise donc à brancher un joystick à 4 directions, et 11 boutons supplémentaires.

Il vous faut ensuite utiliser un script fournit par Adafruit qui commandera au Raspberry Pi de réagir au signal reçu sur ces ports de la même façon que si on appuyait sur des touches du clavier. Il est disponible sur GitHub.

La procédure pour l'adapter aux touches que vous utilisez ainsi que pour faire qu'il se lance automatiquement au démarrage est décrite sur le tutoriel d'Adafruit.

Connecter un joystick et des boutons à un circuit imprimé (PCB)

Si vous choisissez cette option, les connecteurs dont vous aurez besoin à l'autre bout des fils branchés aux bouton et au joystick dépendront du circuit imprimé que vous prendrez.

Il existe différents circuits imprimés disponibles dans le commerce (certains compatibles PC/PS3/Xbox360 peuvent se trouver jusqu'à 60€ !), et il est également possible de désosser une vieille manette pour récupérer son circuit imprimé et souder les contacts à la place des contacts des boutons (autrement dit, vous avez le choix du circuit que vous utiliserez).

Comme je l'ai déjà mentionné, je recommande d'utiliser le Kade qui n'est pas très cher (26€, frais de ports compris), qui est très simple d'utilisation et est prévu pour servir de clavier ou de manette sur PC, mac, Linux, PS3, PS2, PS1, Xbox (et théoriquement sur Game Cube, Wii, Dreamcast et Xbox360 avec des adaptateurs). Comme ce circuit imprimé dispose de connecteurs vissages, il vous faudra soit des fils dénudés (de préférence étamés) soit des connecteurs de type "banane", des cosses mâles ou des embouts de câblage (en gros, quelque chose qui n'est pas trop gros et qui permettra d'avoir un bon contact une fois vissé).

Si vous ne voyez pas la photo, rendez-vous sur le site officiel "kadevice".

Il vous suffit ensuite de brancher les câbles dans les connecteurs (deux sont reliés à la masse, et vous en avez 20 disponibles, ce qui vous autorise donc à connecter un joystick 4 directions et 16 boutons supplémentaires). Puis de brancher le Kade à votre ordinateur en USB et de le configurer en utilisant le logiciel téléchargeable sur le site officiel, pour attribuer les fonctions que vous voulez aux différentes entrées  physiques (vous pouvez donc attribuer une touche du clavier à chaque bouton, et les flèches directionnelles aux 4 directions du joystick).

Tout est très simple d'utilisation. Vous pouvez trouver un tutoriel sur le câblage ainsi qu'un tutoriel pour utiliser l'utilitaire de configuration sur le site officiel (en anglais, une fois encore).

Pour la configuration, j'ai opté pour l'attribution suivante des touches (à gauche le bouton du stick, à droite la touche du clavier correspondante) :

Une image du stick vue de dessus pour visualiser la position des boutons.

Home = Echap (Escape)
Select = Retour arrière (Backspace)
Start = Entrée (Enter)
A = A
B = B
C = C
X = X
Y = Y
Z = Z
L = Espace (Space)
R = F1
Les flèches de direction pour les 4 directions du Joystick (Up, Down, Left, Right)

Faites attention, le Kade est par défaut configuré en QWERTY, donc si votre Raspberry Pi est en français (et s'attend donc à avoir un clavier AZERTY), il faudra mettre Q à la place de A et W à la place de Z.

Une fois que tout est configuré, il ne vous reste plus qu'à brancher votre Kade au Raspberry Pi à l'aide d'un câble USB (ce dernier le reconnaîtra automatiquement comme s'il s'agissait d'un clavier) et à trouver la place de tout mettre dans le caisson du stick d'arcade, avant de le refermer. Voilà à quoi ressemble l'intérieur du mien :

Voici l'intérieur du caisson du stick, il contient les câbles, le Raspberry Pi, une rallonge USB et le Kade.

Vous pouvez constater qu'il semble rester pas mal de place, mais ne vous y trompez pas, ça passe tout juste à cause de la place prise par le joystick et les boutons ! À noter que j'ai vissé le Kade sur un emplacement disponible à cet effet afin qu'il ne se balade pas, et que le Raspberry Pi est calé par la partie inférieure du joystick (une fois le couvercle vissé) et donc qu'il ne bouge pas même s'il n'est pas fixé. Le câble USB (de marque Carrefour) est simplement scotché au fond en plastique (on sent le bricolage d'expert !).

Une fois votre caisson fermé, il faudra vous assurer que le Raspberry Pi ne chauffe pas trop à l'intérieur (et éventuellement envisager de percer des aérations si vous voyez que la température monte significativement). Pour avoir fait des essais avec le mien, après 1h00 de jeu, la température reste raisonnable, donc je suppose qu'il n'y a pas besoin de ventiler en plus (mais je n'ai pas testé de pré-réglage d'overclocking supérieur à "Medium", ni eu le temps de tester de longues sessions de jeu pour l'instant).

Voilà, c'est terminé pour le tutoriel en lui-même, dans la dernière partie on verra des conseils divers que je ne sais pas trop où mettre (et surtout que j'aurai oublié de préciser dans les autres parties !).

dimanche 28 juillet 2013

Une borne d'arcade avec un Raspberry Pi - Partie 3 : configurer le Raspberry Pi.

Comme promis, on continue avec un tutoriel pour configurer un Raspberry Pi afin de pouvoir s'en servir comme station d'émulation.
À noter que cette partie peut vous être utile si vous voulez juste acheter un Raspberry Pi pour faire tourner des émulateurs dessus (et y jouer au clavier ou avec une manette standard), sans forcément bricoler un stick d'arcade.

Si vous ne savez pas de quoi on parle, allez jeter un œil à la partie 1.

Plan :
5) Configuration pratique (scripts de lancement rapide, alias et démarrage sans mot de passe).

Remarque : Il existe différents projets (par exemple Chameleon et RetroPie) qui ont pour objectif de faire une pseudo-distribution de Linux pour le Raspberry Pi entièrement dédiée à l'émulation. Ces projets vous proposent en général de télécharger des images de carte SD que vous aurez juste à installer sur une carte vierge et qui devraient fonctionner "clefs en main" (si vous ne savez pas comment installer une image de carte SD sur une carte vierge, rendez-vous au premier paragraphe). Ce n'est pas mon objectif ici, j'explique simplement comment faire fonctionner et configurer des émulateurs sur une distribution Linux standard du Raspberry Pi.

Installer et configurer une distribution Linux sur le Raspberry Pi


Tout d'abord, petite précision au cas où vous ne comprendriez pas ce que vient faire Linux là-dedans : le Raspberry Pi ne peut fonctionner que sous Linux (c'est en partie ce qui explique son coût très faible : il n'y pas d'OS à acheter).
Il existe plusieurs distributions dont les principales sont listées sur le site officiel : distributions Linux pour le Raspberry Pi (vous trouverez également des liens pour les télécharger sur cette même page).
Si vous n'y connaissez rien et ne savez pas quoi prendre, faites comme moi et prenez celle recommandée pour les débutants, à savoir la distribution Raspbian "wheezy".

Pour installer une distribution sur la carte SD, vous allez avoir besoin d'un ordinateur avec un lecteur de carte SD et d'un petit utilitaire : Win32DiskImager (je suppose ici que l'ordinateur que vous allez utiliser est sous Windows, mais si vous êtes sous Mac ou Linux il existe bien évidemment des solutions similaires).

L'installation est très facile, il suffit de :
- télécharger l'image de la distribution souhaitée (par exemple "wheezy-raspbian.img").
- insérer la carte SD dans le lecteur de carte SD de votre ordinateur.
- lancer le logiciel Win32DiskImager (après l'avoir téléchargé et dézippé).
- sélectionner l'image de carte SD "Image File" et l'emplacement "Device" où vous souhaitez l'écrire (en l’occurrence le lecteur qui correspond à votre lecteur de carte SD).
- cliquer sur "Write".
- attendre le message qui confirme que l'image a bien été inscrite sur la carte.

Voilà, votre carte SD est prête à être insérée dans votre Raspberry Pi qui démarrera maintenant sous Raspbian Wheezy.
Par défaut le nom d'utilisateur est "pi" et le mot de passe associé est "raspberry".

Pour la configuration initiale du Raspberry Pi sous Raspbian, il est vivement recommandé (voire quasi obligatoire) d'y brancher un clavier et une souris.

Lors du premier démarrage, vous aurez accès à un écran de configuration où vous pourrez choisir plusieurs choses pratiques.

L'écran de configuration propose différentes options.


NB : si vous voulez revenir à cet écran plus tard, il vous suffira de taper la commande suivante dans un terminal ("console") pour y revenir :
sudo raspi-config

Dans cet écran de configuration vous pouvez déjà :
- dire au Raspberry Pi d'utiliser tout l'espace que votre carte SD : "Expand Filesystem" (faites le dès maintenant !).
- changer votre mot de passe : "Change User Password" (ce n'est pas nécessaire, de toute façon on configurera plus tard le Raspberry Pi pour qu'il démarre sans avoir besoin d'entrer de mot de passe).
- choisir si votre Raspberry Pi doit démarrer sur un terminal (mode console où vous n'utiliserez que le clavier) ou sur un bureau "classique" avec une interface graphique (où vous utiliserez plus la souris) : "Enable Boot to Desktop" (à terme il sera préférable d'avoir un démarrage en mode console qui consomme moins de ressources, mais pour les réglages il peut être agréable de démarrer sur le bureau, sélectionnez "yes" si vous souhaitez que ça soit le cas).
- choisir la langue utilisée : "Internationalisation Options" (aide détaillée dans le paragraphe suivant).
- overclocker le Raspberry Pi pour qu'il soit plus puissant : "Overclock" (aide détaillée dans le paragraphe d'après).
- régler d'autres détails : "Advanced Options" en particulier gérer la répartition de la mémoire RAM entre le processeur (CPU) et le processeur graphique (GPU) "Memory Split" (il est recommandé d'allouer au moins 64 ou 128 Mo au GPU si vous comptez faire tourner des émulateurs, personnellement j'ai alloué 128 Mo).

Le menu et les choix proposés sont pour la plupart assez clairs, aussi je ne détaillerai pas tout.
Les seules choses qui ne sont pas très intuitives sont les réglages des options de langue :
Pour mettre le Raspberry Pi en français (ce qui devrait normalement mettre le clavier en AZERTY) il faut :
- aller dans "Internationalisation Options"
- sélectionner "Change Locale"
- attendre un peu que la liste des langues disponibles soit générée
- dans la (très longue) liste déroulante aller sur "fr_FR.UTF8 UTF8" et appuyer sur la touche "espace" pour la sélectionner
- valider avec la touche "entrée"
- dans la liste proposée, choisir "fr_FR.UTF8" et valider à nouveau avec "entrée"
- attendre que la configuration se fasse.
Pour utiliser un clavier spécifique il faut :
- aller dans "Internationalisation Options"
- sélectionner "Change Keyboard Layout"
- attendre la génération de la liste des configuration disponibles
- sélectionner votre clavier dans la liste proposée (ou ce qui s'en rapproche le plus).

Concernant l'overclocking, tout dépend des jeux que vous voudrez faire tourner, pour des jeux un peu "gourmands", comme Metal Slug par exemple, il sera nécessaire d'overclocker le Raspberry Pi si vous voulez espérer jouer sans trop de latence, mais cela veut aussi dire qu'il chauffera davantage (et donc s'usera plus vite).
Par défaut le Raspberry Pi propose 5 sets de pré-réglages allant de "None" (aucun overclocking) jusqu'à "Turbo" (qui transformera sans doute votre machine en plaque de cuisson).
Pour une utilisation standard je recommande de prendre le pré-réglage "Modest" (800 MHz ARM, 250 MHz core, 400 Hz SDRAM, 0 overvolt) qui ne devrait pas trop chauffer.
Pour des jeux un peu plus gourmands, le pré-réglage "Medium" (900 MHz ARM, 250 MHz core, 450 Hz SDRAM, 2 overvolt) devrait être suffisant (c'est celui que j'ai choisi).
À noter que tant que l'overclocking reste en dessous de 1000 MHz, normalement cela n'annule pas la garantie que vous avez sur l'appareil.

Une fois la configuration terminée, sélectionnez "Finish" avec les flèches du clavier, et vous arriverez sur le bureau.

Le bureau propose des icônes et des raccourcis accessibles à la souris.

Si vous n'y connaissez rien de rien à Linux


Voici quelques informations (mais il existe déjà des tonnes de documentations officielles des différentes distributions et de tutoriels très bien faits que vous pouvez trouver facilement sur internet et qui seront mille fois plus complet que ce que je vais mettre ici).

Sur Linux, vous pouvez faire toutes les actions dans un terminal en ligne de commande.
Pour lancer un terminal depuis le bureau, cliquez simplement sur l'icône associée :

Vous pouvez lancer un terminal en cliquant dessus.

Pour lancer l'interface graphique avec le bureau depuis le mode terminal (si vous avez désactivé l'interface graphique au démarrage par exemple) tapez la commande :
startx
et validez avec la touche "entrée".

Voici une liste (non-exhaustive) des commandes usuelles dont vous pourrez avoir besoin :
- ls : permet d'afficher la liste des fichiers et dossiers dans le répertoire où vous vous trouvez.
- ls -a : idem, mais affiche également les fichiers cachés.
- cd : permet de changer de dossier, tapez cd suivi d'un espace et du nom du dossier dans lequel vous souhaitez vous rendre (la touche "tabulation" vous permet de compléter automatiquement le nom du dossier si vous avez tapé les premières lettres), pour revenir au dossier précédent tapez cd ..
- mv : permet de déplacer un fichier d'un endroit à un autre, tapez mv suivi d'un espace et du nom du fichier à déplacer puis d'un autre espace et du nouvel emplacement où vous souhaitez le mettre
- rm : permet d'effacer un fichier, tapez rm suivi d'un espace et du nom du fichier à effacer.
- mkdir : permet de créer un dossier vide, tapez mkdir suivi d'un espace et du nom du dossier à créer.
- rmdir : permet d'effacer un dossier vide, tapez rmdir suivi d'un espace et du nom du dossier à effacer.
- nano : permet d'ouvrir un fichier avec l'éditeur de texte nano (ce qui vous permettra de voir et de modifier son contenu), tapez nano et le nom du fichier à ouvrir.
- apt-cache search : permet de chercher un mot clef dans la liste des logiciels "connus" de la distribution (ceux que vous pourrez installer très facilement si vous êtes connecté à internet). Par exemple pour chercher un émulateur tapez apt-cache search emulator.
- sudo apt-get install : permet d'installer un logiciel depuis les sources connues de la distribution. Par exemple pour installer le jeu moon-lander tapez sudo apt-get install moon-lander.
- man : affiche le manuel d'une commande ou d'un programme, tapez man suivi du nom de ce dont vous voulez voir le manuel. Par exemple, pour accéder au manuel de la commande ls tapez man ls.

Pour le reste, je détaillerai au fur et à mesure ce dont on aura besoin au moment où on en aura besoin.

Les problèmes que vous risquez de rencontrer


Voici une liste non-exhaustive des problèmes que vous pouvez rencontrer, et comment les résoudre :
  • Tout mon écran n'est pas utilisé il reste des bandes noires sur le tour : dans le menu de configuration, allez dans "Advanced Options" et changez le paramètre "Overscan".
  • Je n'ai pas de son : premier réflexe à avoir, branchez des écouteurs sur la prise jack pour voir si vous avez du son de cette façon. Si c'est le cas pour certains écrans, le Raspberry Pi croit qu'il est connecté en DVI au lieu du HDMI (et donc il n'y a pas de son, puisque le DVI ne transmet que l'image), il faut donc le forcer à se comporter comme s'il était branché en HDMI. Pour cela, ouvrez le fichier config.txt qui se trouve dans le dossier /boot/, par exemple en tapant sudo nano /boot/config.txt et décommentez la ligne sur laquelle il est marqué "hdmi_drive=2" (supprimez le # qui se trouve devant). Quittez en pressant "contrôle + X" et répondez Oui lorsqu'on vous demande si vous voulez sauvegarder les changements effectués. Cela devrait résoudre le problème. 

Installer des émulateurs


Il existe différents émulateurs pour Linux, dont certains sont spécialement conçus pour le Raspberry Pi. Malheureusement, peu sont disponibles avec la commande apt-get dont je parle plus haut, et certains peuvent être compliqués à installer.

J'ai choisi d'installer mame4all pour les jeux d'arcade (basé sur MAME 0.37b5) et PiSnes pour les jeux Super Nintendo (basé sur Snes9x 1.39). Ils ont l'intérêt d'être très faciles à installer et rapides à configurer.

Pour installer mame4all, le plus simple est de vous rendre sur le Pi Store via l'icône du bureau (vous devez être connecté à  internet, pour cela le plus simple est de connecter le Raspberry Pi à votre box internet à l'aide d'un câble Ethernet) :

Vous pouvez lancer le Pi Store en cliquant dessus.

Il vous suffit alors de vous créer un compte, de taper "mame" dans la barre de recherche, et de sélectionner "mame4all" pour l'installer.

Pour installer PiSnes, il vous suffit de vous rendre sur la page officielle du projet : PiSnes
De cliquer sur l'onglet "Downloads" (en haut à gauche), de télécharger le dossier .zip, de le dézipper et de le mettre où vous voulez dans les dossiers de votre Raspberry Pi. (Personnellement, je l'ai mis dans "/home/pi/" dans un sous-dossier "PiSnes").

Cette étape peut être faite sur votre ordinateur usuel, et dans ce cas il vous suffit de le transférer sur votre Raspberry Pi via une clef USB, mais vous pouvez également le faire directement depuis le Raspberry Pi connecté à internet (en le branchant à votre box internet avec un câble Ethernet par exemple) en utilisant un navigateur web tel que Midori :

Vous pouvez aller sur internet en cliquant sur cette icône.

Pour dézipper le fichier, il vous suffit d'aller le chercher dans le gestionnaire de fichiers (qu'on peut lancer en cliquant sur la 2ème icône dans la barre de lancement rapide en bas à gauche de l'écran) et de faire un clic droit sur le fichier zippé puis de sélectionner l'option pour le dézipper : 

Cliquez sur la deuxième icône pour lancer le gestionnaire de fichiers.

Une fois que vous avez des émulateurs, il vous faut des ROMs pour faire fonctionner les jeux N'oubliez pas que pour pouvoir utiliser une ROM légalement vous devez soit posséder le jeu original, soit attendre que le copyright qui lui est lié ait expiré (vous pouvez avoir une liste de jeux "libérés" ici).
Faites bien attention à prendre des ROMs compatibles avec la version de l'émulateur que vous avez. En particulier pour MAME, la version 0.37b5 est ancienne, et toutes les ROMs ne seront pas compatibles (mais en cherchant un peu, vous pourrez même trouver un zip des 2270 jeux compatibles avec la version 0.37b5 de MAME).
Pour mame4all placez vos ROMs dans le dossier
/usr/local/bin/indiecity/InstalledApps/mame4all_pi/Full/roms/.
Pour PiSnes placez vos ROMs dans le sous-dossier "roms" du dossier où vous l'avez mis.

Configuration pratique


Pour l'instant lancer les émulateurs n'est pas très pratique.
Pour lancer mame4all vous devez passer par le Pi Store, et pour lancer PiSnes vous devez aller le chercher dans son dossier à l'aide du gestionnaire de fichiers.

Pour permettre de les lancer depuis la console, et de façon simple, nous allons créer deux mini-scripts shell qui se rendent dans le bon dossier et lancent les émulateurs.

Pour créer un script, lancez le logiciel "Leafpad" en allant le chercher dans le menu "démarrer" de la barre de lancement rapide (en bas à gauche de l'écran).

Cliquez sur l'icône la plus à gauche de la barre de lancement rapide, puis choississez "accessoires" et "leafpad".

S'ouvre alors un fichier texte vierge.

Pour le script pour lancer mame4all écrivez :
# !/bin/bash
cd /usr/local/bin/indiecity/InstalledApps/mame4all_pi/Full
./mame
Puis enregistrez le script où vous voulez (personnellement je mets mes scripts dans le dossier "/usr/local/bin/") en lui donnant un nom explicite suivi de ".sh" (par exemple "mame4all.sh").

Pour le script pour lancer PiSnes écrivez :
# !/bin/bash
cd /home/pi/PiSnes
./snes9x.gui
En remplaçant éventuellement "/home/pi/PiSnes" par le chemin du dossier où vous avez mis PiSnes.
Puis enregistrez le script au même endroit que le précédent et en lui donnant un nom explicite finissant par ".sh" (par exemple "PiSnes.sh").

Ces deux scripts sont très simples, ils demandent juste au terminal de se rendre dans le dossier qui contient l'émulateur voulu, et de le lancer.

Il faut maintenant les rendre exécutables pour pouvoir les lancer facilement dans un terminal. Pour cela, ouvrez un terminal et rendez-vous dans le dossier où vous les avez enregistrés (cd /usr/local/bin si vous les avez mis dans le dossier "/usr/local/bin") et tapez :
sudo chmod +x nom_du_script.sh
En remplaçant évidemment "nom_du_script.sh" par le nom de votre script ! (ici encore, la touche tabulation vous permet de faire l’auto-complétion si vous avez tapé les premières lettres du nom du script).

Maintenant, il vous faut rajouter le dossier qui contient vos scripts à la liste des chemins connus par votre Raspberry Pi. Pour cela, il faut rajouter une ligne dans le fichier ".bashrc" qui se trouve dans votre dossier "/home/pi/". Comme c'est un fichier caché, si vous passez par le gestionnaire de fichier vous aurez sans doute à lui demander d'afficher les dossiers cachés (en faisant "clic droit" et en cochant l'option adéquate).

Faites clic droit et cocher "Montrer les fichiers cachés".

Faites ensuite un clic droit sur le fichier ".bashrc" et ouvrez-le avec Leafpad (vous pouvez aussi lancer Leafpad et faire "ouvrir" puis aller chercher le fichier .bashrc). Allez à la fin du document et rajoutez :
export PATH=$PATH:/usr/local/bin
En remplaçant éventuellement "/usr/local/bin" par le chemin du dossier où vous avez enregistrés vos scripts.

Maintenant, il vous suffira de taper le nom de votre script dans la console pour le lancer.
Par exemple, tapez : mame4all.sh et vous lancerez directement l'émulateur MAME (vous aurez alors accès à la liste des roms présentes).

Comme taper le nom du script est encore trop long, nous allons créer des alias afin qu'une simple commande lance le script. Pour cela, rouvrez le fichier .bashrc à l'aide de Leafpad et ajoutez :
alias a='mame4all.sh'
alias b='PiSnes.sh'
Cela fera que la commande a tapée dans un terminal, lancera le script mame4all.sh, et que la commande b lancera PiSnes.sh.

Vous êtes bien sûr libres de mettre les alias que vous souhaitez. Et il peut-être une bonne idée de créer un alias pour éteindre ou rebooter rapidement le Raspberry Pi depuis la console.
Par exemple :
alias xx='sudo halt'
alias aza='sudo reboot'
Ce qui fait que la commande xx éteindra le Raspberry Pi, et que la commande aza le refera redémarrer.

L'intérêt de mettre des alias courts, est que vous pourrez les entrer à l'aide de quelques boutons uniquement (pour peu que vous ayez mappé les boutons sur les lettres du clavier que vous utilisez dans vos alias).

La dernière étape consiste à faire que le Raspberry Pi démarre sans demander de mot de passe (je supposerai à partir de maintenant que vous avez configuré votre Raspberry Pi pour qu'il démarre en mode console et non pas sur le bureau, comme expliqué dans le premier paragraphe) :
- tapez la commande sudo nano /etc/inittab
- descendez jusqu'à trouver la ligne où il est marqué 1:2345:respawn:/sbin/getty 115200 tty1
- commentez- la en écrivant un # devant
- écrivez sur la ligne en dessous 1:2345:respawn:/bin/login -f pi tty1 </dev/tty1 >/dev/tty1 2>&1
-  faites "contrôle + X" pour quitter et répondez Oui lorsqu'on vous demande si vous voulez sauvegarder.

À noter que le "pi" qui apparaît dans la ligne à rajouter correspond au nom de la session qui se lancera au démarrage (par défaut le nom d'utilisateur est "pi" sous Raspbian). Si vous avez changé le nom de l'utilisateur (par exemple si vous avez créé un autre compte utilisateur), remplacez "pi" par le nom que vous avez choisi.

Voilà, votre Raspberry Pi est configuré pour fonctionner uniquement à l'aide d'un joystick et de boutons qui simuleront des touches du clavier (nous verrons dans le prochain article comment faire pour que les boutons du joystick soient reconnus comme des touches de clavier par le Raspberry Pi).

Configurer les émulateurs mame4all et PiSnes


Pour configurer mame4all, il vous suffit d'appuyer sur la touche "tabulation" une fois un jeu lancé, et de configurer les touches depuis en choisissant "Configure General Input" (sélectionnez une commande dans la liste avec "entrée" puis appuyez sur la touche que vous souhaitez utiliser pour réaliser cette commande).

Pour configurer PiSnes, il vous suffit d'ouvrir le fichier "snes9x.cfg" qui se trouve dans le dossier où vous avez mis PiSnes et d'éditer les numéros qui correspondent aux différentes touches. Vous trouverez la liste des numéros correspondants aux différentes touches ici.

Personnellement, j'ai configuré de la façon suivante (à gauche la touche du clavier, et à droite la fonction dans l'émulateur) :
  • Pour Mame :
    - Entrée = Player 1 Start
    - Retour arrière = Player 1 Coin
    - A = Player 1 Button 1
    - B = Player 1 Button 2
    - C = Player 1 Button 3
    - X = Player 1 Button 4
    - Y = Player 1 Button 5
    - Z = Player 1 Button 6
    - F1 = increase frameskip (cette option permet de "sauter" un certain nombre d'images si le jeu est trop gourmand et que l'émulateur peine à le faire fonctionner à pleine vitesse)
    - Espace = Pause
  • Pour PiSnes :
    - Entrée = Start
    - Retour arrière = Select
    - A = A button
    - B = B button
    - C = L button
    - X = X button
    - Y = Y button
    - Z = R button
    - Espace = turbo
Et j'ai donc mappé les boutons du joystick sur les touches du clavier A, B, C, X, Y, Z, Espace, Entrée, Retour Arrière, F1 et Echap (pour quitter), et les directions du Joystick sur les flèches de direction (comme je l'ai déjà mentionné, nous verrons dans l'article suivant comment faire ça).

Une borne d'arcade avec un Raspberry Pi - Partie 2 : matériel et bibliographie.

Comme promis, on commence par la liste du matériel nécessaire et des tutoriels dont je me suis inspiré.
Si vous ne savez pas de quoi on parle, allez jeter un œil à la partie 1.

Plan :
1) Le Raspberry Pi
2) Le stick d'arcade
3) Le câblage
4) La bibliographie

Matériel :

1) Le Raspberry Pi


Ce dont vous ne pouvez pas vous passer :
- Un Raspberry Pi modèle B (avec 512 Mo de Ram).
- Un câble d'alimentation adapté (micro-USB, 5V, jusqu'à 1 A).
- Une carte SD de 4 Go minimum.
- Un câble HDMI.

Ce qui peut être utile mais n'est pas nécessaire :
- Un boîtier en plastique pour mettre le Raspberry Pi.

Où ça se trouve ?
Il y a deux revendeurs "officiels" pour le Raspberry Pi en France :
- Farnell (via son revendeur kubii)
On peut également trouver tout ça sur Amazon (et sans doute d'autres sites de vente en ligne).
Personnellement j'ai commandé le Rapsberry Pi et le câble d'alimentation chez Farnell, et le câble HDMI et la carte SD chez Amazon parce que c'est là que les prix étaient les moins chers.

Combien ça coûte ?
Comptez environ 60€ pour le tout (30€ de Raspberry Pi, 7€ de câble d'alimentation, 8€ de câble HDMI, 5€ de carte SD, et 10€ de frais de ports). Rajoutez un peu moins de 10€ pour un boîtier en plastique.

2) Le stick d'arcade


Ce dont vous ne pouvez pas vous passer :
- Des boutons (au minimum 6 : 3 pour jouer et 3 pour les menus, start, select et home).
- Un Joystick.

Ce qui peut être utile mais n'est pas nécessaire :
- Un caisson de stick d'arcade vide.

Où ça se trouve ?
Il y a plusieurs boutiques spécialisées qui vendent des pièces détachées en ligne (avec en général un grand choix de stock) :
- Arcade World UK (située au Royaume-Uni)
- Arcadeshop (située en Allemagne)
GameSpirit (située à Lyon)
Neo-legend (située à Paris)
Smallcab (située à Fleurieux sur l'Arbresle)
Starcab (située à Toulouse)
Si vous avez la possibilité de vous rendre dans une boutique vous économiserez les frais de ports, sinon essayez de tout acheter au même endroit pour les minimiser au maximum.
Pour ce qui est du caisson vide, il est plutôt rare d'en trouver (en général, on ne trouve que des sticks déjà montés). Personnellement j'ai acheté ce modèle de caisson de stick Ultra-Ulia qui a l'avantage d'être bon marché (28€ + 11€ de frais de ports), après vous pouvez aussi acheter un stick tout fait d'occasion (dans ce cas vous n'aurez même pas besoin de racheter des boutons).

Combien ça coûte ?
Tout dépend de ce que vous voulez.
Si vous achetez du matériel de "marque" qu'on trouve dans les stick d'arcade du commerce, comptez environ 2€ par bouton et 30€ pour le Joystick (ce qui fait environ 50€ si on prend un dizaine de boutons).
Pour ma part j'ai acheté du matériel de la marque Sanwa (l'autre "grande marque" étant Seimitsu) : 8 boutons de 30 mm, 3 boutons de 24 mm et un joystick JLF-TP-8YT.
Si vous voulez réduire les coûts au maximum, vous pouvez prendre du matériel de marque générique. Vous ne gagnerez presque rien sur le prix des boutons, par contre vous pouvez diviser le prix du Joystick par deux.
Pour le caisson, comme je l'ai déjà mentionné, vous pouvez en trouver un tout fait pour 39€ frais de ports compris, mais rien ne vous oblige à prendre ça, vous pouvez très bien en bricoler un en bois ou dans un carton à pizza.

3) Le câblage


Ici vous avez deux options :
- Soit vous décidez de brancher les boutons et le joystick directement sur les ports GPIO du Raspberry Pi.
- Soit vous décidez de brancher les boutons et le joystick sur un circuit imprimé (ou "PCB" pour "Printed Circuit Board"), que vous brancherez au Raspberry Pi en USB.


Ce dont vous ne pouvez pas vous passer :
- Du fil électrique (fin de préférence).
- Des cosses femelles de 2,8mm (taille standard pour connecter les boutons Sanwa, si vous prenez d'autres boutons pensez à vérifier qu'il vous faut bien des cosses de cette dimension).
- Un connecteur pour le joystick (connecteur 5 broches pour les modèles JLF-TP, mais on peut aussi se débrouiller avec des jumpers, si vous prenez un autre joystick, renseignez vous bien sur le type de connecteur dont vous aurez besoin).
- Un fer à souder et du fil d'étain (sauf si vous optez pour des câbles tout faits).
- Si vous optez pour les ports GPIO : des connecteurs pour se brancher dessus (là encore des jumpers feront l'affaire sinon un connecteur de 2x13 contacts avec un pas de 2,54 mm sera également très bien).
- Si vous optez pour le circuit imprimé : un circuit imprimé pour joystick (parfois également classé comme "adaptateur" sur les sites spécialisés).

Ce qui peut être utile mais n'est pas nécessaire :
- Acheter le câblage tout fait sur un site spécialisé (connecteur, chaîne de masse commune, etc.)
- Si vous optez pour le circuit imprimé il est probable que vous ayez besoin d'une rallonge USB (privilégiez une rallonge dont les embouts sont petits car vous risquez d'avoir des problèmes de place pour tout faire rentrer dans le caisson d'arcade sinon).

Où ça se trouve ?
Pour le câblage, un peu partout :
- sur les sites spécialisés qui vendent les pièces détachées.
- dans les magasins d'électronique.
- sur les sites marchands type Amazon pour tout ce qui est standard.
Pour le circuit imprimé, on en trouve aussi sur les sites spécialisés, mais je recommande plutôt de prendre une carte Kade qui est très pratique pour mapper les boutons et les directions du joystick sur des touches du clavier (ou de joystick générique reconnu par un ordinateur), et a la garantie de fonctionner sous Linux.
À noter que le caisson d'arcade que j'ai acheté est livré avec tous les câbles et un circuit imprimé (qui  n'est malheureusement pas reconnu, ni par Windows 7 64 bit, ni par Raspbian, la distribution Linux que j'ai installée sur le Rapsberry Pi).

Combien ça coûte ?
Pour le câblage pas grand chose, comptez 0,5€ pour 1 m de câble, et même si vous optez pour des câbles tout faits, ne comptez pas plus de 3 ou 4€ pour un câble qui vous servira à connecter tous les boutons.
Faites néanmoins attention, pour les cosses il est en général plus avantageux d'en acheter un grand nombre, quitte à en avoir un peu trop au final (pour donner un exemple, je suis allé chez ce magasin d'électronique, et c'était 2€ les 10, et 5€ les 100).
Pour le circuit imprimé, comptez dans 15€ pour un circuit générique compatible PC.
Pour le Kade, comptez 26€ (frais de ports compris).

Bibliographie

- Le site de référence du Raspberry Pi (en anglais) : http://www.raspberrypi.org/
- Un guide du débutant pour le Raspberry Pi (en anglais) : Official Educational Manual
- Des informations sur le port GPIO du Raspberry Pi (en français) : ModMyPi
- Un site francophone sur le Raspberry Pi (en français donc) : Framboise314
- Des tutoriels pour utiliser le Raspberry Pi comme borne d'arcade (en anglais) : Tinkersoc, Lifehacker et Adafruit.
- Des projets de package Linux spécialement conçus pour utiliser le Raspberry Pi comme émulateur (en anglais) : Chameleon, Shea Silverman's Blog et RetroPie.
- Un site de référence pour construire un stick d'arcade (en anglais) : http://www.slagcoin.com/joystick.html
- Une liste de conseils sur les sticks d'arcade (en français) : Bas Gros Poing

samedi 27 juillet 2013

Une borne d'arcade avec un Raspberry Pi - Partie 1 : le projet.

Il y a peu, j'ai découvert le Raspberry Pi, un mini-ordinateur qui coûte moins de 40€ (alors oui, je suis en retard, il est sorti il y a plus d'un an, mais en même temps, à sa sortie il y avait plusieurs mois d'attente quand on en commandait un, alors que maintenant, on peut l'avoir au bout d'une petite semaine).

Il n'est pas très puissant (processeur 700 MHz et 512 Mo de RAM pour le modèle B), mais son faible coût en fait l'outil idéal pour construire des gadgets qu'on n'aurait jamais pris le temps de réaliser s'il fallait investir au moins 200€ dans un ordinateur pour les faire fonctionner.

Et comme il est vendu depuis plus d'un an (oui, j'ai déjà dit que j'étais en retard), il y a déjà des tas de gens qui proposent des tutoriels pour des projets utilisant le Raspberry Pi. Et donc, j'ai vu qu'il y avait des gens qui s'en servaient pour faire tourner des vieux jeux sur émulateurs, du coup je me suis dit que c'était l'occasion de me construire une simili-borne d'arcade (parce qu'en acheter une, ça coûte cher, et ça prend de la place) !

L'idée n'est pas follement originale, il y a même eu un projet Kickstarter dont le but était de faire des kits complets pour fabriquer une vraie borne d'arcade avec un Raspberry Pi (mais il est trop tard pour participer, et je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur où en est le projet pour le moment).

Ma console est moins spectaculaire, elle est maintenant terminée et ressemble à ça :
Un caisson de stick d'arcade avec un Raspberry Pi qui fait tourner des émulateurs dedans !

J'ai tout mis dans un caisson vide de stick d'arcade, et seuls sortent le câble d'alimentation et un câble HDMI pour la brancher sur un écran. Tous les contrôles se font à l'aide du joystick et des boutons.

Voilà à quoi ressemble l'intérieur :
Dans le caisson du stick d'arcade, on trouve bien évidemment les boutons et le joystick ainsi que leur câblage, mais également une carte Kade et le Raspberry Pi !

Voilà un aperçu de ce qu'on voit au démarrage :
La console Linux au démarrage du Raspberry Pi.
C'est une (magnifique) console Linux configurée pour se lancer sans avoir à rentrer de mot de passe, et qui affiche un sympathique texte d'accueil :
Le message d'accueil présent au démarrage.

Une fois qu'on a choisi la commande adéquate, on peut jouer à des jeux d'arcade sur l'émulateur mame4all (version de Mame adaptée au Raspberry Pi) :
L'écran de sélection des jeux sur l'émulateur mame4all.
Par exemple Donkey Kong :
Le gros singe enlève (encore une fois) la jeune fille !

Ou à des jeux Super Nintendo sur l'émulateur PiSnes (version de Snes9x adaptée au Raspberry Pi) :
L'écran de sélection de l'émulateur PiSnes.
Par exemple Castlevania: Vampire's Kiss :
Le premier niveau de Castlevania Vampire Kiss (le jeu que vous ne pourrez jamais acheter et donc auquel vous ne jouerez qu'en émulation !)

Et donc je vais vous expliquer dans plusieurs articles comment faire si vous voulez faire la même chose (ou quelque chose d'approchant, puisque vous êtes bien évidemment libres de faire toutes les modifications que vous voudrez, le but étant plus de fournir une aide détaillée qu'un mode d'emploi à suivre à la lettre).

Le plan devrait être à peu près le suivant :
1) Matériel et Bibliographie : ce dont vous aurez besoin et les sites dont je me suis inspiré.
4) Des conseils divers (tout ce que j'aurai oublié dans les articles précédents).

Comme j'écris ce tutoriel maintenant que j'ai tout terminé, il est possible que j'oublie des choses (notamment des problèmes que j'ai pu rencontrer et que j'aurai résolus depuis), du coup si vous avez la moindre question n'hésitez pas à laisser un commentaire et j'essayerai de vous aider si je le peux.

Ce blog : pourquoi ? Comment ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?

Bonjour et bienvenue sur ce blog.

Je l'ai créé initialement pour présenter un tutoriel de "comment utiliser un Raspberry Pi comme borne d'arcade", mais je me suis dit que, quitte à créer un blog, je pourrai également m'en servir pour parler des jeux vidéos en général.

Comme il y a déjà énormément de sites et de blogs (dont certains sont d'ailleurs très bons) qui parlent de multiples aspects des jeux vidéos (que ça soit des actualités, des tests, du rétrogaming, des playthrough, des speedrun, des réflexions sur le médium, etc.), j'avais pour ambition de parler de jeux peu connus ou peu mis en avant afin de me démarquer. Mais l'internet est déjà tellement foisonnant sur le sujet, que je pense que je n'arriverai pas à remplir cet objectif. Alors je vais fixer la barre moins haute, et juste prétendre que je vais parler de ce dont j'ai envie, sans vraiment d'ordre logique, une fois que le tutoriel sera fini !

Bonne visite.